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Inga ôhô
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3 janvier 2007

NEW YEAR'S EVE IN LONDON (part 2)

Suite des de nos aventures on the other side of the Channel.

Après une première journée consacrée au tourisme, à la mise en jambes à coups de pints, à un peu de shopping vintage, à une partie d'échecs endiablée et à la découverte du fait qu'au Royaume Uni, le Cosmopolitan est un cocktail de nanas servi (sacrilège !!) dans un verre à martini par un jeune éphèbe pakistanais très gay-friendly, le day 2 se devait de mettre la barre plus haut, dernier jour de l'année oblige.

Qui dit New Year's Eve dit gros risque de dérouillée. Et qui dit risque de dérouillée dit "platrage d'estomac avant de boire". Béni soit donc le Burger King de Leicester Square. Au passage, mort aux Quicks et autres Mc Do fadasses, vive les Double Whoppers avec un vrai goût de barbaque, de la vraie salade, du vrain pain moelleux et des frites croustillantes. Cette journée a donc eu deux accents : français et polonais.

Gang_in_da_street

Français tout d'abord, car en plus d'Arnaud nous avons récupéré un autre frenchy expatrié, ainsi qu'une demoiselle et son ami. Question : que font des français à Londres en attendant de rejoindre la soirée du Nouvel An ? Gagné. Ils boivent des coups :-) Mais ils le font avec classe, dans un pub australien installé dans un vieux bâtiment médiéval en plein coeur de la ville. Les amateurs de Dongeons & Dragons sauront apprécier la déco, le tout sur fond de Brit Pop. Seule ombre au tableau, la malédiction météorologique dont nous avons été victime tout le weekend qui consiste à faire pleuvoir des chats et des chiens dès que l'on met un pied en dehors d'un bar où nous nous sommes bien réchauffés s'est encore vérifiée ce coup là. Mais bravant toute considérations censées pour notre santé, c'est tête nue et without umbrellas que nous nous sommes dirigés peu après le Tea Time vers Baker Street (comme dans Sherlock Holmes) pour rejoindre notre hôtesse d'un soir.

Preparatifs_3La seconde intonation de la journée fut donc le polonais (avant de devenir complètement trilingue français-anglais-mec bourré) puisque nous nous sommes retrouvés dans un appart' peuplé de sympathiques personnes originaires de Silésie : Patricia, sa grande soeur Isa, Simon et Sylvie ainsi que l'innénarable Pavel, héros de la soirée pour de nombreuses raisons. Histoire de défendre notre patrimoine et notre image à l'international, les Frenchies ont pris les commandes de la cuisine pour la préparation d'une tartiflette tunée aux pâtes (excuse pour l'absence de patates : trop long à cuire) et la livraison d'un Château Canteloup, un p'tit Graves de Vayre de derrières les fagots qui a survécu au trajet en Eurostar alors que la RATP a déjà réussi à me faire perdre 5 bouteilles. En résumé : bonne bouffe, bons coups derrière la cravate et échanges culturels : vodka contre Génépi familial, vodka contre recette de la tartiflette, vodka contre pâté de canard. Vive l'Union Européenne !

Groupe

En attendant de décoller pour l'Oxygen Bar où nous étions censés passer la soirée, le warm up fut ... efficace ! Les Wild Dogs (shooter vodka + fruits rouges + tabasco) ont bien aidé, mais on ne m'ôtera pas de la tête qu'il y avait un complot : Adrien et moi avions les plus gros shots :-) Alors que Simon et Sylvie décidèrent de jouer la soirée calmement et qu'Isa était partie se coucher 20 minutes, Pavel commença alors à nous titiller. Exemple de conversation :
Paty : "On part dans 10 minutes
Adrien & moi (en coeur) : Cool, ca laisse le temps de prendre un dernier verre
Pavel : Voire cinq..."
Ainsi fut fait. Même pas besoin de mentionner que mon cher cousin, barman dans l'âme et taquin comme pas deux, a jugé bon à plusieurs reprises de mettre plus de tabasco que de Teisseire dans les verres...
Dès le démarrage dans la rue, on put reconnaître plusieurs groupes : ceux qui ouvraient la route (Paty, Isa), ceux qui suivaient et regardaient Londres by night d'un oeil amoureux (Simon & Sylvie) et ceux qui suivaient les bouteilles de champagne et de vodka. Au programme, fous rires, grandes discussions, séance photo avec les forces de l'ordre et... recalage au bar ! Non pas que nous n'étions pas présentables ou déjà trop défaits, mais l'heure c'est l'heure et sans le savoir nous étions censés être là une heure avant sous peine de perdre notre réservation et de voir le prix de la soirée passer de 15£ à 40 ! Thanks, but no thanks. Décision fut prise d'essayer de se diriger vers les rives de la Tamise pour assister au feu d'artifice à 10 millions de £ offert par la municipalité, mais le destin en avait décidé autrement.

l_arm_e_des_morts_2Avez-vous déjà essayer de remonter à la nage les rapides hors catégorie d'un fleuve genre Colorado, avec des poids de 50 kilos aux pieds ? Non ? Eh bien voila, Oxford Street un soir de réveillon, c'est ça : un fleuve humain qui charrie des troncs d'arbres sous la forme d'Anglais tout bourrés et 3 fois plus larges que vous que vous vous prenez dans la tronche. Sportif ! Mais les dégâts corporels (ecchymoses, contusions diverses, pompes défoncées, bas de pantalon en vrac) n'apparaissant que le lendemain et la vodka étant un bon anesthésiant, on s'en fout un peu, on se laisse emporter, et on oublie rapidement le feu d'artifice pour se poser près d'une vitrine, sortir le champagne, attendre minuit, gueuler comme des putois en rut, parler à tout le monde, dans une ambiance délirante et bon enfant. Et pour tout vous avouer, on a sans doute passé un meilleur réveillon dans la rue à trinquer avec tout le monde que serrés comme des harengs dans un club londonnien !

alcoolos_on_the_wild_2

Mais comment passer de "super soirée mémorable" à "soirée mythique dont on reparlera entre nous dans 20 ans" ? Facile. Il faut un Adrien, 2 Arnaud, un Pavel, beaucoup de monde et une bonne dose de culot. Il faut qu'Adrien tente de défier les lois de la pesanteur en voulant bon gré mal gré grimper en haut d'un panneau de signalisation et qui veut se faire prendre en photo avec toutes les représentantes de la gent féminine, même moches. Il faut qu'Arnaud (pas moi, le second) décide de "violenter" une vitrine d'un magasin de prêt à porter de luxe.  Il faut que j'arrive à me perdre dans Londres et que je joue à chat avec mon cousin dans des rues remplies de milliers de personnes. Et il faut que Pavel, avec très peu de sang dans son alcool, décide de disparaître mystérieusement sans avoir la bonne idée d'avoir un téléphone portable :-)  Tout ceci est strictement véridique, photos à l'appui dans la gallerie ! MDR ! Je tiens d'ailleurs à m'excuser auprès de Claire, la délicieuse chérie de mon cousin, pour l'avoir appelée pour demander mon chemin alors qu'elle réside à Bristol, ainsi qu'auprès des bobbies très compréhensifs et serviables qui m'ont indiqué le chemin tous les 100 mètres. Pour info, et me dédouaner de cet égarement, j'ai voulu rendre service à des p'tits français encore plus fracassés que nous qui n'arrivaient même plus à lire le nom des rues, et lorsque j'ai recherché mon groupe, ces bloody bastards ne m'avaient pas attendu...
Que je vous rassure, j'ai retrouvé la troupe et le droit chemin assez rapidement. On cherche encore Pavel :-)

Et histoire de finir sur une dernière note drôlatique : Adrien et moi nous sommes retrouvés enfermés dehors une fois rentrés à Bethnal Green : une de ses collocs' a eu l'excellente idée de fermer un second verrou dont elle est la seule à avoir la clé. Joanna, si tu lis ces lignes, nous t'avons maudit pendant une bonne demie heure :-)
Le lendemain a été beaucoup plus calme. Aussi surprenant que celui puisse paraître, pas de gueule de bois pour moi, juste l'état traditionnel post-fête dans lequel vous avez très faim et êtes prêts à envisager ingurgiter à peu près n'importe quoi tant que ca a l'air comestible. Ballade très rafraîchissante dans Brick Lane avant une dernière pint de Guiness dans un pub de la City, et dernière mésaventure pour mon cousin qui, après avoir hypothéqué un membre de sa famille pour s'acheter des clopes (je vous rappelle qu'elles sont très chères en Angleterre, mais on va aussi arriver au paquet à 7.50€ en France, don't worry) a perdu le dit paquet dans les 5 minutes :-) Une bonne raison d'arrêter la clope ! Dernier petit suspense de la journée : le timing pour reprendre l'Eurostar le soir. A noter que le retour fut beaucoup plus bruyant que l'aller. Normal, il n'y avait que des français dans le train !

En tout cas, bonne année à toutes et à tous, que 2007 vous apporte ce que 2006 a oublié en route. Take care & have fun !

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